Navaratri est un temps très privilégié dans la philosophie indienne.

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Aujourd’hui je souhaite vous parler des 3 premiers jours des Navaratris.

Ils sont en résonance avec un des aspects de la Mère Divine, que l’on nomme Kali ou Durga. Elle représente la forme divine qui nous aide fondamentalement à trancher nos limites, à nous libérer de nos entraves, de nos  résistances, de nos eccueils, de nos petitesses, de nos manquements aux valeurs fondamentales qui sont chères à notre coeur. Et aussi de notre karma, des résultantes de notre passé, ainsi que de nos vasanas, tendances désirantes non adéquates pour notre véritable bonheur

Kali, a une force d’amour d’une puissance inouïe !

Telle une mère capable de tout pour libérer son enfant d’un danger présent , elle peut intervenir rapidement avec cette puissance d’amour pour nous propulser vers la libération, si nous l’appelons avec ferveur. Parfois, son action directe peut faire peur, car elle n’a pas de compromis. Mais … qui a peur  ? Que souhaitons nous profondément  ? Quel est l’appel de  notre coeur conscient ?

Comme l’archange Mickaël dans la tradition chrétienne, elle combat le démon, c’est à dire les forces obscures pour nous aider à avancer avec une énergie libérée et créatrice dans notre vie et sur notre chemin d’Âme. Par démon, nous entendons aussi des instincts inconscients qui nous entravent, des parts d’ignorance qui nous barrent les chemins de l’intelligence divine et consciente.

3 jours pour avancer sur ce chemin… Il nous faut au moins ça  !

Alors aujourd’hui et durant ces trois premiers jours des Navaratris, réfléchissons, connectons nous intérieurement, faisons une introspection, pour savoir ce que nous souhaitons transformer en nous, et donc, ce que nous souhaitons éliminer, voir mourir en nous, de notre comportement, de nos habitudes de vie, et des aspects limitatifs à la joie, à l’amour, à la conscience.

Qu’est ce qui me freine ?

Et à partir du moment où cela est identifié, intériorisons nous et méditons sur cet aspect de la Mère, ou cet aspect angélique (pour ce qui est de la tradition chrétienne). invitons là à embrasser nos limites, et à les brûler dans le feu sacré de l’Amour et de la Sagesse !

Nous pouvons aussi par exemple, noter sur un papier toutes ces limites que nous souhaitons lâcher , et brûler le papier ! Bien sûr, vous êtes invités à ne pas dépasser la mesure et voir trop grand…  Ce que vous souhaitez offrir au feu sacré, doit être sincère et abordable pour vous .

Un chant magnifique pour l’aspect de kali peut être chanté :

Om Mata, Om Kali   Durga Devi namo namaha (x2)

Shakti kundalini jagadambe jaï jaï ma  (x2)

 

Voici ci dessous un texte de Amma : Amritanandamoyi :

“Nous avons la liberté d’adorer Dieu sous la forme que nous aimons, quelle qu’elle soit. Nous pouvons l’adorer en tant que mère, père, maître spirituel, ami, Dieu, ou comme notre propre enfant si, et seulement si, ce sont les principes spirituels qui guident notre dévotion. Parmi les relations humaines, c’est la relation mère-enfant qui est la plus noble. L’enfant est totalement libre avec sa mère. Il obtient ce qu’il veut en criant ou par ténacité. Même si la mère donne une fessée à son enfant, il la serre très fort. « Je n’ai pas d’autre refuge que ma mère », telle est son attitude. Quelle que soit la cause de son malheur, il se console sur les genoux de sa mère. Faisons de même envers Dieu. La mère est l’incarnation de la patience. L’enfant a beau se tromper encore et encore, la mère lui pardonne sans cesse et le comble d’affection. Cependant, la plupart des mères n’aiment à ce point que leurs propres enfants ; alors que la mère divine associe la discipline spirituelle à l’amour envers tous les êtres de l’univers.”

Je vous souhaite  un grand moment d’ouverture et de libération dans ces trois premiers jours des Navaratris,

Meerabaï