Aujourd’hui nous sommes le dimanche de Pâques et je suis persuadée, en ce qui me concerne, que nous ne sommes pas nés quelque part par hasard.

Audio de la conférence : https://we.tl/t-IDmlaliTRq

Texte écrit :

Nous sommes également en Occident et il arrive parfois, par des blessures personnelles qui peuvent être liées à notre éducation personnelle, religieuse ou autre, que l’on se dise

« Ok moi tout ça je n’en veux pas, je me branche avec l’orient, les spiritualités orientales, les amérindiens, le new-agel, a nature ou autre, mais surtout pas avec ce qui est en rapport avec la spiritualité occidentale. Non, je ne veux pas qu’on en parle. »

Et bien si on va en parler !

Pâques . des messages mal compris..

Nous allons en parler avec un autre regard, peut-être avec une autre approche.

Tous les enseignements qui ont été transmis par des grands êtres, sont automatiquement des messages de sagesse et des messages qui peuvent vraiment être des phares sur notre route, si l’on sait vraiment comprendre le sens profond au-delà de tout ce qui a été mal compris et donc mal transmis. 

C’est cela la souffrance de notre monde, ce sont les grandes vérités qui ont souvent été mal comprises, ceux qui les ont transmis au fil des siècles, au fil de leurs vies les ayant véhiculées au travers de leur propre compréhension, et donc de leur propre filtre. Même si chacun y a mis de sa foi et de son cœur. Donc elles sont mal comprises, mal transmises et ainsi mal reçues. Parfois, cela donne de drôles de choses.

Aujourd’hui nous sommes dimanche de Pâques.

Pâques c’est quelque chose que l’on retrouve par exemple dans le Christianisme avec le principe de la résurrection, et donc dans le Catholicisme. On le retrouve également chez les Juifs et toute la tradition des Hébreux, avec des différences qui parlent de la Pâque et de Pâques.

Libération de l’esclavage. le leur, le nôtre..

Nous allons parler de la Pâque et donc, du principe de la libération du peuple hébreux qui part vers la terre promise et de cette symbolique là et de ce lien avec notre réalité d’aujourd’hui.

C’est précieux. Qu’est-ce qu’on en fait ? Quel en est le sujet en quelques mots ?

Quand on voit ce dont il est question avec le peuple hébreux, nous saute aux yeux instantanément son esclavage. Ils sont malmenés, dans ce territoire d’Egypte, et, quelque part il y a quelqu’un qui se lève, qui s’appelle Moïse et qui comprend que ce n’est pas possible d’en rester là.

Et il dit : « Nous avons une flamme à l’intérieur de nous, nous sommes les enfants chéris du Divin, de Dieu. Nous portons la flamme intérieure divine, et nous n’avons pas à rester en esclavage, nous pouvons être libres et aller vers la Terre Promise. »

Ils partent tous avec lui, ils le suivent dans ce périple vers la Terre Promise.

Aujourd’hui les Juifs célèbrent cette sortie de l’esclavage, de cette souffrance imposée par des dictateurs, de ceux qui se croient les chefs, de ceux qui sont des despotes pour des personnes qu’ils considèrent comme du bétail, voire, pire que du bétail. Aujourd’hui est célébré la libération des êtres qui ne se laissent pas asservir.

Ils se lèvent, ils récupèrent leur dignité : « Nous sommes aussi divins, et nous allons prendre notre courage à deux mains et nous allons traverser le désert. Nous allons partir »

Cela induit également, même dans cette terreur d’esclavage, de renoncer malgré tout à une certaine sécurité. Pourrait on dire, d’un certain « confort ». Et ce dont il est question, c’est de lâcher tout ça pour une traversée du désert, avec cette insécurité palpable.

Certes, ils sont esclaves mais quelque part ils ont quand même une maison, de quoi manger, même s’ils sont lacérés à coup de fouet, ils sont dans un confort du connu. Mais, il va falloir qu’ils sortent du connu pour aller vers l’inconnu.

Nos despotes- nos guides –  notre courage

Qu’est-ce qu’on nous propose aujourd’hui? A notre époque? Est-ce que ce n’est pas la même histoire d’une certaine manière ?

Plus confortable certes, car nous ne sommes pas lacérés à coup de fouet, nous n’avons pas de despote qui nous flagelle d’une manière extrêmement visible, mais quand même.

Sommes-nous dans un monde conscient?

Sommes-nous menés quelque part par un monde, des personnes, des êtres, qui sont conscient ? Et sommes nous menés par des énergies consciente fondamentalement en nous même ?

N’avons-nous pas ce côté dans nous qui est assez despote et qui nous maintient dans l’égo de nos croyances ? De nos despotes intérieurs? Qui nous empêche d’être libre, heureux, aimant, conscient ? Et notre flamme intérieure, qui doit prendre son courage à deux mains et sortir de l’esclavage pour retrouver sa royauté intérieure, pour retrouver son droit de naissance et y aller !

Quoi qu’il se passe, même si ça doit durer 40 ans, comme la traversée du désert pour le peuple hébreux, c’est ce courage qui nous est demandé, de pouvoir sortir du connu, sortir de nos limites,  sortir de nos prisons. Nous sommes très doués pour être à la fois  le maître et l’esclave. Mais au-delà du maître et de l’esclave, trouver notre Christ intérieur, au-delà du maître et de l’esclave trouver notre maître intérieur, un maître un vrai, et non dans une relationun maître- esclave. Un maître qui est pure lumière, pur amour, pur conscience, comme le principe du Christ, comme le principe du Bouddha, comme le principe du Soleil.

Par contre pour le trouver tout seul c’est très difficile. Et donc dans ce principe du peuple hébreux, ils ont besoin de quelqu’un qui les guide, qui s’appelle Moïse et qui a traversé les eaux. Les eaux symbolisent aussi les émotions. Tout ce qui nous emmène à traverser les tempêtes, à traverser la mer.

A avancer malgré tous les mouvements, tous les obstacles, dans la traversée de la mer Rouge.

Cela peut créer tellement de peur, d’insécurité face à tout ce qui peut se passer… il y a vraiment des passages très difficiles dans cet ancien testament et remplis d’émotions.

Moïse, c’est celui qui traverse les eaux, et qui nous aide à traverser les eaux. On a nous aussi besoin de guides, on a nous aussi besoin d’êtres qui puissent nous donner, nous permettre d’avoir ce courage, de pouvoir traverser nos eaux intérieures, nos émotions, nos pensées, parce que pensées et émotions sont en lien. Lorsque l’on a une émotion , ça nous évoque des pensées, qui des pensées nous évoque des émotions, c’est une suite infinie. Et pour sortir de ce dédale, nous avons besoin d’êtres éclairés pour nous aider à traverser tout ça pour rejoindre la Terre Promise.

La Terre Promise elle n’est pas forcément à l’extérieur. Elle est à l’intérieur . La trouver c’est trouver notre royauté à l’intérieur, dans cet espace, cet espace de paix infini, d’amour infini, de sagesse extraordinaire qui n’en finira jamais d’être pur amour, pure conscience, pure liberté.

Non nous ne sommes pas confinés, on est en période de confinement ok, on est en période de confinement mais nous sommes des êtres libres, notre âme, elle, est libre. Notre cœur est libre, notre conscience, elle, est libre. Ce que l’on vit aujourd’hui, sont peut être des évènements qui sont là pour nous inviter à avoir suffisamment de courage pour sortir du connu et aller vers de nouvelles dimensions. Pour trouver ce paradis intérieur, cette Terre Promise, mais aussi pour participer à créer une Terre Promise sur terre, dans un monde qui fonctionne différemment, qui puisse vraiment retrouver ses valeurs fondamentales d’amour, de conscience, de liberté, de vérité et qu’on puisse ensemble, sortant du connu avec certes des fois la frousse au ventre comme le peuple hébreux, avancer, guidés pour trouver l’issue.

Ou bien va t’on rester là, soumis au destin, soumis au despote. Est-ce qu’on va rester dans cet état d’esclavage, comme les hébreux dans le pays d’Egypte ? Lasserés à coups de fouet ?

Et que fait notre ego ? Il réagit toujours dans un sens qui va à l’encontre de notre libération. Ce peut être par la lassitude, nous maintenant dans telle ou telle situation en nous faisant croire que, au fonds, on est bien ! Si nous étions à l’époque des hébreux esclave en Egypte, comment réagirions nous ? Nous aurions à manger … petitement. Terriblement bassement, dans une monotonie, une grisaille…. Mais .. en sécurité.. Est ce cela que nous souhaitons ? Changer demande du courage. ça nous demande du courage de lâcher toutes nos croyances, nos pensées, de ne pas se faire happer par nos émotions par tout ce que l’on croit tout ce que l’on imagine, tout ce que l’on nous fait croire pour suivre notre intuition et notre cœur conscient vous voyez.

La mort, la résurrection. Mythe ? Ou accessible dans ma vie ?

Et sur le plan du Christ c’est pareil. C’est cela qui est célébré aujourd’hui pour tous ceux qui croit en Christ. C’est la résurrection. Qu’est ce que la résurrection ? C’est traversér la mort pour ressusciter. Mais qui doit mourir, qui fondamentalement doit mourir ? c’est notre égo, c’est notre ignorance. Ce sont nos peurs , nos petitesses, c’est la partie de nous qui a besoin de confort, qui a besoin d’être rassurée.

Mais on ne peut pas à la fois être rassuré par une cage dorée et être vivant. Ca ne marche pas, ça ne marche pas ! C’est pas vrai. Ou alors si, mais on va rester petit, on va rester limité, rabougri, ratatiné. Ah on vivra peut-être longtemps dans une cage dorée tout ridé… ridé du cœur, fondamentalement ridé du cœur. Est-ce que c’est ça que l’on veut ? Mais non, ce n’est pas ça qu’on veut.

Ce qu’on veut, c’est être pleinement vivant. Et bien ça demande de mourir pour renaître, de mourir pour aller vers la résurrection. Mais même le Christ, quand on lit les écritures. Qu’y trouve t’on ? Cette phrase si puissante, qui a fait tant écrire et parler : « Mon Père pourquoi m’as-tu abandonné ? » Et regardons ce qui se passe pour nous, dans notre simple vie d’être humain en chemin.. N’est ce pas ça que l’on dit ou que l’on pense des fois ? N’est ce pas ça qui nous habite quand, fondamentalement, nous sommes habités par la peur ? On ne dit pas que le Christ « a eu peur » mais en tout cas c’est la phrase qui a été transmise. Ensuite elle est sûrement dite avec des dimensions totalement d’un autre niveau, mais, nous, nous comprenons à notre niveau. « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné. Père pourquoi m’as-tu abandonné ? pourquoi me laisses- tu sur la croix à souffrir ? » Parce qu’il y a des choses qui doivent mourir fondamentalement, au niveau symbolique vous comprenez bien, et ce qui doit mourir eh bien c’est tout ce que l’on a dit précédemment. Voilà.

Et qu’est-ce qu’ils font les apôtres, les proches de Jésus ? Eh bien ils ont la trouille au ventre, mais une trouille terrible, quand d’un seul coup les romains leurs courent après. « Connaissiez vous cet homme ? Faites vous partie de ses proches ? » Puis le coq se met à chanter 3 fois. Quelle peur terrible ont ils dû ressentir. Prêt à nier leur intime amour de disciple envers leur maître-ami.

La trouille au ventre

Parce que cette trouille au ventre elle nous empêche d’y voir clair. Mais elle est normale, parce qu’on est des êtres humains, parce que l’on a peur fondamentalement de perdre notre sécurité. On a peur de perdre les choses que l’on connaît et il ne faut pas leur en vouloir à ces apôtres, il ne faut pas nous en vouloir à nous non plus, de ressentir ce que l’on ressent aujourd’hui, c’est humain c’est fondamentalement humain, profondément humain. Mais il est question de déployer notre conscience, là, ici et maintenant. D’écouter notre conscience et d’écouter la soif brûlante de notre âme, pour traverser cela, pour traverser la mort et aller vers la résurrection et pour comme les apôtres près du Christ réaliser après la résurrection «  ah il n’est pas mort.. il est ressuscité ! il est ressuscité d’entre les morts ». Et son message est toujours vivant. Et à ce moment là en fait, mon guide comme dans l’histoire des hébreux avec Moïse qui mène son peuple, à ce moment là c’est le Christ qui mène son peuple et qui donne la force , la force intérieure à ses disciples de reprendre la route et ensuite de pouvoir transmettre à leur tour.

Et pour transmettre à son tour encore faut-il être « habité », encore faut-il être totalement plein d’amour et du divin, encore faut-il ne plus exister en tant que « moi », en tant que « JE », en tant qu’égo pour que seul existe l’autre. Pour que seul existe le maître, que seul existe l’Ami, le Divin pour que seul existe cette union, cette union parfaite entre ce que je suis et l‘autre que j’aime , celui que je choisis comme guide et qui fait qu’il n’y a plus de différence aucune entre Lui et moi.

Confinement ou liberté ?

Seul l’amour circule, mais pour que vraiment cela circule, il faut quelque part mourir à soi , vous comprenez c’est un message extraordinaire, s’il y a un message que je souhaite partager avec vous aujourd’hui, parce que ce n’est pas réservé au peuple des Hébreux , ce n’est pas réservé aux disciples du Christ, c’est pour nous aujourd’hui et ce n’est pas dans d’autres conditions que dans celles que l’on vit aujourd’hui. Tout est possible, c’est aujourd’hui dans ce que l’on vit, dans ce confinement, on est confiné dans nos maisons mais on est confiné dans nos limites intérieures, on est confiné dans nos croyances, on est confiné dans nos peurs. Et la flamme intérieure , la soif brûlante de notre être, de notre âme fondamentalement ce « Soi » qui vibre profondément en nous, qui n’a qu’ une envie, qu’un souhait profond. Le souhait que toutes les cellules de notre être physique, mental, émotionnel puissent vibrer au son de l’amour, puissent ressusciter et qu’au travers de nous il y est quelque chose qui puisse «éclabousser » partout autour de nous, chez nos proches, sur la Terre, chez les animaux, chez les végétaux, chez tous ceux qui ont peur. Mais pas avec notre égo même si nous, on tremble encore un peu, encore beaucoup ! Mais, menés par cette flamme intérieure.

Voilà ce que j’ai envie de partager avec vous. Donc c’est une bonne nouvelle , c’est un immense nouvelle, la vie quelque part nous enlève beaucoup de choses en ce moment. Mais voyons les choses clairement. Elle ne nous enlève pas tout. il ne faut qu’en même pas exagérer, on a de quoi manger, un endroit pour dormir. Ce n’est pas le cas de tout le monde… Relativisons. Mais elle nous enlève notre confort, notre sécurité, nos habitudes. On est confinés là chez nous, on a plus les mêmes habitudes, on a peur , on n’est pas proches de ceux qu’on aime ou ils sont un peu trop proches et cela commence un petit peu à peser.

Je pars avec quoi ?

On sort de nos habitudes et tant mieux mon Dieu , tant mieux. Ressuscitons ok et pour ça connectons nous fondamentalement et sachant que de toute façon tout doit mourir un jour , notre sécurité, tout ça cela va partir , si ce n’est pas aujourd’hui ce sera demain et si ce n’est pas demain ce sera au moment de notre mort , qu’est ce que l’on va garder au moment de notre mort, expliquez moi là. Rien. Voilà, à part cette flamme intérieure, à part cette connexion profonde, cette union profonde avec l’essentiel, rien ne subsistera. Donc consacrer ce temps là au maximum à rentrer en contact avec ce qui ne meurt jamais en nous et qui est « du même » chez tous. Ce qui est dans moi c’est la même chose que ce qui est en vous. C’est la même chose que ce qu’il y a dans le Christ , c’est la même chose que ce qu’il y a dans Bouddha, c’est la même chose que ce qu’il y a dans tout le monde, c’est la même chose que ce qu’il y a, et c’est terrible à entendre mais vrai, la même chose que ce qui vit en essence chez les assassins, ces fous là, qui quelque fois gouvernent les pays d’une manière terrible. Ou qui font des actes atroces qui nous sidèrent. C’est la même chose, mais on en est plus ou moins éloignés. des fois de très très loin, d’accord, donc notre responsabilité c’est d’aller vers ça, de comprendre ça, de boire ça, d’être immergé dans ça, et puis de rayonner dans ça pour ensuite aller vers la Pentecôte, qui sera une autre phase pour ceux qui croit dans le Christ, moment magique où en fait les disciples sont tellement ouverts que ça descend direct et ils savent transmettre au monde….

Et j’en fais quoi ?

Tranquille.. tranquille.. Ou est-ce que l’on en est là, regardons nous réellement, où est ce que l’on en est ? Et cette part d’égo qui reste, eh bien qu’est ce que j’en fais , c’est ma limite, c’est mon despote intérieur , c’est mon Egyptien là, c’est mon Romain, ce sont des paraboles on est bien d’accord de Moïse et du Christ, mais qu’est ce que j’en fait, qui est-ce que j’écoute ?

Restons silencieux quelques instants, et posons nous sincèrement la question.

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Et on va prendre également quelques instants de silence pour essayer de percevoir dans soi. Qu’est ce que je peux éveiller en moi, qu’est ce que je peux faire ? peut-être prendre plus de temps pour méditer ou autre chose . Et qu’est ce que je peux déployer à l’intérieur de moi pour avancer sur ce chemin.

Faisons à nouveau silence et méditons sur cela.

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Voilà, je vous remercie de ce temps précieux partagé ensemble, et je vous souhaite de belles fêtes de Pâques !

De tout mon coeur ,

Meerabaï – Aline