Notre souffle, la respiration….Au delà de NOTRE souffle, c’est LE souffle, le souffle de vie. Le souffle, c’est quelque chose qui imprègne toute la création, il n’y a pas de limite :  tout respire, que ce soient les arbres, les animaux, tout respire, tout ce qui fait partie de la création a cette pulsation de vie.

Et cela se vit donc également à l’intérieur de nous. Ce souffle nous parcourt en permanence, que l’on en soit conscient ou pas, que l’on soit dans notre journée ou que l’on dorme, que l’on soit profondément serein ou hyper stressé, nous sommes toujours avec cette respiration, avec ce souffle de vie qui nous parcourt…

Ce qui est intéressant à comprendre c’est qu’effectivement, en rentrant à l’intérieur de nous, ce souffle de vie s’imprègne de ce que l’on vit , il prend la couleur de ce que l’on vit. Si nous sommes soumis à des stress, des tensions, il va effectivement ne pas circuler de la même manière que si nous sommes sereins, détendus, épanouis, aimants. Il y a donc cette particularité qui fait que, quand le souffle rentre à l’intérieur de nous, il prend une trajectoire qui est plus ou moins facile, plus ou moins lumineuse. 

Et quand nous posons notre conscience sur ce que l’on est, sur ce que l’on vit, sur notre souffle, sur notre respiration : à ce moment-là, on participe, on devient co-créateur avec l’existence de ce que va être cet instant présent et de ce que seront les instants suivants. 

L’air, ce souffle de vie,  quand il rentre à l’intérieur de nous, s’imprègne des émotions, de tensions, de toxines accumulées. Mais l’inverse est intéressant, c’est là que nous sommes co-créateur, si nous influons nous-même sur notre respiration, sur la circulation du souffle à l’intérieur de nous, on va avoir un effet sur nos émotions, sur nos pensées, on va induire un probable, possible changementVoici une action que nous faisons quand nous pratiquons le yoga, et c’est également quelque chose que l’on peut vivre consciemment dans notre vie de tous les jours, quelque soit ce que nous vivons.

Prenons quelques exemples :  si l’on est énervé « Pourquoi a t’il fait ça ? il n’aurait jamais dû agir ainsi, comme je suis  en colère  ! » : A ce moment là notre respiration s’accélère. S’il y a un choc. Par exemple, une voiture passe et on était en train de traverser, la voiture arrive, il s’en fallait de peu … : la respiration est coupée. Quand on est dans un moment agréable, avec des gens qu’on aime, devant un beau paysage : on respire plus amplement, on peut même soupirer de plaisir :  il y a quelque chose qui se libère au niveau du diaphragme.

Donc si nous, avec notre conscience, avec notre intention, nous posons une action sur notre respiration, nous allons avoir une action sur nos émotions, sur la circulation de tout ce qui se passe à l’intérieur de notre corps. Donc ça, cela s’apprend : d’abord, il faut prendre conscience de sa respiration, quand on respire et où est ce qu’on respire ? Savoir aussi suivant ce que l’on vit,  suivant les jours, suivant les émotions que l’on traverse, que l’on ne respire pas pareil : la respiration va par exemple plus exister dans notre poitrine, ou plus dans notre ventre…

Il y a également notre tempérament personnel. Certains respireront  par exemple pratiquement que “en haut”, dans la partie supérieure des poumons, de manière volatile. Qu’en est il alors du diaphragme ? Du ventre ? Presque pas de mouvement dans ces espaces là.  Et peu d’énergie est reçue. Ou alors certains sont bien dans le ventre, mais tout l’espace du coeur n’est pas vraiment touché par le souffle. 

 Le sujet c’est que le souffle puisse vraiment circuler partout à l’intérieur de nous et pour ça, ca demande une souplesse de notre diaphragme, un diaphragme qui danse, qui respire, qui soit pleinement vivant.

A partir d’aujourd’hui, allons dans ce sens de prise de conscience de la respiration. Dans notre façon de pratiquer le yoga. Et dans nos actes de tous les jours. Essayons de percevoir  comment on respire. Respire t-on dans notre ventre ? Ou dans notre poitrine ? Comment se vit notre diaphragme ? Et peu à peu apprenons à mettre du mouvement dans ce souffle qui nous parcourt. Apportons notre attention, à cette respiration, afin qu’elle s’ouvre, qu’elle danse dans notre corps. Ouvrons ainsi notre être dans sa totalité au souffle de  Vie, et accueillons ses bienfaits sur tous les plans de notre Être.