Souhaitons nous vraiment vivre pleinement ?
Partage de quelques élèves sur leur vécu actuel
- 1 élève partage la sensation suivante : en cette période de confinement, je me sens comme dans une remise à zéro, et de ne plus faire de projection dans le futur…J’ai envie de vivre dans l’instant présent, de ressentir d’être dans un moment de pause, dans une réorganisation des données, un ‘reset’
- 1 autre élève ajoute que ce ressenti n’est pas linéaire : Je me sens dans une alternance entre apaisement, réinitialisation temporaire et malaise par rapport à l’incertitude, au fait que l’on ne connaît pas la durée du confinement
- 1 autre élève ajoute que cette période est là pour révéler des choses enfouies, par rapport à l’enchaînement du quotidien et selon les familles, les contextes, les choses ressortent de façon agréable ou moins agréable …
Meerabaï – Aline
“J’ai envie de vous partager – par rapport à tout ce que vous venez d’exprimer – que nous sommes vraiment dans une période de changement, changement qui peut être très profond. On le voit par ce confinement qui nous amène à une réalité, nous met sous les yeux ce qui concerne nos proches, mais également par rapport à nous-mêmes. Effectivement comme il y a beaucoup moins de distractions – on ne va pas au cinéma, au restaurant, voir les amis, boire un verre, aller faire les magasins, rencontrer du monde … – on est quelque part couper de beaucoup de choses dans ce confinement mais cela nous ramène à pouvoir nous rapprocher de notre réalité intime.
La découverte !
Mais le sujet c’est que très souvent sur le passage de notre rencontre avec notre réalité intime, que j’appelle l’âme, le soi, et sur ce passage on rencontre du mouvement. C’est-à-dire tout ce qui concerne notre champ psycho émotionnel, les dimensions de notre mental, de nos émotions … qui des fois se trouve être un peu anesthésié ou évité par diverses occupations que l’on peut avoir. Mais là les occupations on les a beaucoup moins, même ceux qui travaillent, il y a beaucoup moins de distractions … Et effectivement ce n’est pas toujours très agréable, ça peut même être un peu affolant. Certaines personnes se découvrent de la colère, ou de l’impatience, je ne comprends pas, qu’est-ce qui m’arrive… mais ça arrive de nulle part, c’est là, en fait ! Mais c’est juste que c’était couvert par des tas de distractions qui nous empêchaient de réaliser cela. Ça peut être désagréable, on est d’accord, mais à savoir qu’en les découvrant et en les transformant petit à petit comme des bâtisseurs de notre être profond, des pèlerins de notre vie profonde intérieure, ça permet de faire un ménage magnifique, on va pouvoir comme dans un jardin, enlever les mauvaises herbes et arroser les bonnes, et petit à petit transformer notre champ psycho émotionnel. Et c’est très important. Je peux inviter certains qui traversent ce moment, non pas de le masquer, de le cacher, en passant 10 heures par jour sur les jeux, sur les réseaux, par exemple … ou par l’alcool, mais au contraire, je vous invite à avoir du courage, et ça demande vraiment du courage ! Mais ce n’est pas pour rien.
C’est un peu comme le prince, dans les contes pour enfant, qui doit aller chercher la princesse endormie dans son château, elle dort ! Mais qui c’est qui dort ? C’est notre âme ! Cette princesse est endormie comme la Belle au Bois dormant, elle n’est pas très éveillée, elle a été endormie par des tas de choses et le prince par amour, avec un courage exemplaire, extraordinaire, c’est un courage qui est mené par le cœur, par un discernement profond de savoir ce qui est juste, il va braver des tas de piquants, rencontrés sur la route, des dragons… (il aurait été peut être mieux chez lui à pianoter sur son ordinateur, même s’il n’y en avait pas dans les contes de fée, bref à faire autre chose !) Mais il sait très bien qu’il doit braver cela pour aller conquérir sa belle.
La rencontre intime de nos deux dimensions
Quelque part, c’est peut être ça que nous avons à faire aussi, c’est d’avoir ce courage du pèlerin, de la personne qui est en quête, qui souhaite vraiment réaliser l’éveil, l’amour, la conscience, et donc de prendre ce chemin sans artifice, sans anesthésie, mais avec le cœur, avec l’amour, avec la conscience, avec les outils que vous avez par le yoga et la méditation, et sachez que c’est sûr, vous allez y arriver, ça ne peut pas être autrement. Parce que le Prince dans l’histoire, il a tellement de bravoure que l’on sait qu’il arrive à sa destination, il va réveiller la belle, ils vont se marier et vivre une vie extraordinaire. C’est bien sûr un conte de fée, mais au-delà de ce conte de fée, c’est l’histoire de la rencontre qui va s’opérer à l’intérieur de nous, entre notre être humain et notre être divin, pour pouvoir devenir vraiment “Un” , pour pouvoir vivre ce mariage intérieur entre notre Féminin et notre Masculin, pour pouvoir être vraiment total, et engendrer ensuite, comme dans l’histoire, « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » !
Quelqu’en soit le prix
Nous avons des tas de choses à créer, il y a quelque chose qui peut se déployer comme se déploie la création. Mais ça ne peut pas se faire avec des pantoufles, devant son écran, un petit verre de whisky à la main et on va attendre que ça passe. Non, il faut y aller ! Mais quel cadeau à l’arrivée ! Et c’est ça que l’on doit comprendre, que même si c’est difficile, c’est vrai que c’est dur – on ne dit pas dans l’histoire si le Prince était toujours avec le même courage et la même détermination – c’est un être humain ! Il y a sûrement eu des moments où il devait être crevé ! Découragé face à ce dragon vraiment trop grand, ce n’est pas possible, je ne vais pas y arriver ! Ces épines, j’en peux plus d’être complètement lacéré, … il devait se reposer, panser ses blessures. Mais au bout d’un moment il se dit il faut que j’y retourne parce que je connais l’enjeu. Et ça, c’est notre chemin à nous, d’une vie, c’est notre chemin. Et ça peut être absolument extraordinaire, mais c’est vrai que ça ne se fait pas avec des pantoufles. Il y a parfois des moments de paix sur notre chemin, des moments d’harmonie, mais il y a aussi des moments de doute, d’épuisement, de colère … tout un panel d’émotions que l’on peut rencontrer mais le but est de ne pas s’identifier à ça. Je les vois mais je ne m’y identifie pas. Ces émotions sont comme des choses qui peuvent nous brouiller la piste.
Être total et intensément vivant
On les embrasse ces émotions mais on revient à son prince, à la quête intérieure, à cet être rempli de courage. On l’a ce courage. On a cette connaissance, on l’a fondamentalement. il faut juste pouvoir l’écouter. Et dans ce moment de confinement, actuellement, ce qui nous est demandé, c’est de sortir des artifices pour écouter. La soif brûlante de l’âme, disent les sages. Qui a envie de vivre en demi-mesure, qui a envie de vivre une vie tiède, qui a envie de devenir la photocopie de je-ne-sais-qui. Qui veut vraiment exister pleinement. Avoir une vie qui se déploie dans toutes ses dimensions. C’est comme les grands explorateurs qui ont fait des choses extraordinaires, qui ont gravi l’Everest, traversé le cap Horn, … ils ont été intensément vivant. Ça demande d’être dans cette intensité, dans ce courage, dans cette détermination, et aussi de ne pas lâcher, de continuer, pas après pas. Mais quelle joie ! ça nous amène à une vie pleine de couleurs, être des êtres pleinement vivants.
De quoi a besoin la planète aujourd’hui ? Elle a besoin de personnes qui se lèvent et qui disent « OK, on y va », on va chercher la belle. N’a-t-on pas besoin fondamentalement d’être des êtres qui osent y aller, d’accueillir ces moments parfois un peu compliqués, de les accueillir mais de ne pas se faire emporter par. Et dans ces émotions, j’inclus aussi la morosité, l’ennui… que vais-je faire aujourd’hui, mon dieu, au secours ! Je sais que ce n’est pas toujours facile, certains vivent dans des conditions difficiles. Mais quand on dit « je m’ennuie » mais qui s’ennuie ? C’est l’être habitué à avoir … on a plusieurs personnages à l’intérieur de nous, et il y a l’âme. Dans tous ces personnages qu’il y a autour de nous, c’est notre vie psycho émotionnelle, physique … et il y a l’âme. Celui qui s’ennuie, est une partie de nous n’a pas ses habitudes de fonctionnement. Tant mieux ! Sortons des habitudes.
Notre relation à l’autre et à soi même
On est en période de pleine lune. Elle se place dans le signe de la Balance La Balance est un signe en lien avec le spirituel et le relationnel avec l’autre – c’est un challenge en période de confinement- , le relationnel avec soi, entre son féminin et son masculin, le relationnel entre le prince et la princesse à l’intérieur de soi, et aller dans le principe de l’harmonie ; la Balance étant une possibilité Vénusienne, en lien avec la planète Vénus et donc l’amour. On va avoir des opportunités, actuellement et dans les temps qui viennent, de se déployer un peu plus, dans ces dimensions d’amour, de bienveillance, d’ouverture, d’amour de soi aussi ! C’est l’amour pour les autres, pour l’Univers, pour la Nature, mais aussi l’amour pour soi aussi. C’est se reconnaître et s’aimer avec ses limites et ses défauts, avec ses langueurs et ses découragements, c’est s’aimer fondamentalement, aimer ses parties blessées de nous-même pour qu’elle se transforment ! Comme pour le prince qui parfois n’en peut plus d’avoir ses blessures d’épines partout, de voir des dragons … mais il repart. A nous d’embrasser ses parties blessées, ses parties souffrantes, ses parties apeurées de nous, pour qu’en elles se révèlent ce prince mené par l’amour. Dans cette pleine lune prenons du temps pour pouvoir nous ouvrir un peu plus encore à ces dimensions-là, de guérison -la pleine lune c’est un moment qui peut nous permettre de guérir, de guérir des espaces de nous. Et de guérir tout ce qui peut être blessé sur le plan relationnel, sur le plan de la relation à l’autre, sur le plan des agacements avec les enfants, les parents, le conjoint, la compagne, 24h / 24 ça commence à faire beaucoup ! Ou de soi-même, j’en peux plus d’être avec moi ! Donner moi quelqu’un à qui parler, ne me laisser pas seul face à moi ! L’objectif va être d’essayer d’avancer avec ça et de s’ouvrir à ces dimensions-là. C’est une opportunité que l’on peut saisir, pour pouvoir continuer à avancer sur notre chemin d’éveil, sur notre chemin de conscience, sur notre chemin de guérison et qui puisse nous permettre d’avancer un petit peu plus, pas après pas, sans s’impatienter, en se reconnaissant simplement dans ce qu’on est.
Accueillir
Patience ! C’est aussi une des vertus. Je ne suis pas éveillé ! Mais je serai incapable de supporter ce flot d’énergie, de lumière qui débarquerait de partout ! C’est parce qu’ici et maintenant il faut que j’ai cette bienveillance pour moi, mais bienveillance ne veut pas dire mettre les pantoufles ! Je repars vers le centre de mon être, je repars avec les vraies relations avec les gens que j’aime qui sont là aujourd’hui, mes enfants, le conjoint… peut être qu’en ce moment vous ne supportez plus vos enfants, mais un jour vous vous direz, où sont mes enfants ? Pareil pour le conjoint, un jour ou l’autre, même si vous restez toute votre vie avec lui, il y en a toujours un qui part avant l’autre, la vie est impermanence, il y en a un qui meurt, c’est la réalité. Et votre vie actuelle, la maison où vous êtes, votre corps, la santé physique que vous avez, votre santé émotionnelle, ce que vous êtes fondamentalement, il faut le remercier ! On reçoit des cadeaux extraordinaires et on a exactement tout ce qu’il faut pour faire le pas qui est juste devant nous. Il ne manque rien. Il n’y a pas d’excuse. C’est une nouvelle extraordinaire. Et j’ai les meilleures conditions qu’il faut, même si elles me paraissent terribles, difficiles, ce sont les conditions qu’il me faut pour pouvoir passer le pas, le pas qui est devant soi et à l’intérieur de soi. C’est le pas qui va vers la maturité. “
(temps pour un cours de yoga . Puis Aline rajoute 🙂
En fait, il y a une très belle nouvelle .. Il n’ya a pas de confinement à l’intérieur … On est libre !
Place à la joie et au bonheur
De tout coeur !
Meerabaï – Aline